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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/198

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NOTES

fausse en philosophie et hérétique, puisqu’elle est contraire au témoignage des Écritures. Il est également absurde et faux en philosophie de dire que la terre n’est point immobile au centre du monde ; et cette proposition, considérée théologiquement, est au moins erronée dans la foi. »

Voici la formule d’abjuration qui fut dictée à Galilée :

« Moi Galilée, à la soixante-dixième année de mon âge, et ayant devant les yeux les saints Évangiles que je touche de mes propres mains, j’abjure d’un cœur contrit, et d’une foi sincère je maudis et je déteste les absurdités, erreurs, hérésies, etc. »

Depuis un an, l’auteur avait lu et analysé par de nombreux extraits tous les ouvrages relatifs à Galilée et à sa condamnation. Dans ce mémorable procès dont il recueillait les pièces, peut-être vit-il le sujet intéressant d’une nouvelle composition historique. On ne peut du moins douter que le poète n’eût déjà l’intention d’adoucir dans le tableau des rigueurs exercées contre Galilée, tous les traits dont l’historien impartial aurait reconnu l’exagération.

(Note de l’éditeur.)

(15). PAGE 161, VERS 15.


Descartes, Gassendi ; venez, qu’à votre voix…

« À quoi bon essayer aujourd’hui de faire comprendre les tourbillons, la matière cannelée, le mouvement sans vide ? Mais on ne doit pas oublier que Descartes fut le restaurateur de la philosophie. C’est par-là qu’il a été utile à l’astronomie et non par ses systèmes. »

(Bailly, Hist. de l’astr. mod., l. 4, § 2 et 20.)

« Gassendi, fils d’un paysan des environs de Digne, astronome et surtout philosophe, se rendit le défenseur d’Épicure. Il combattit Descartes, et il partage avec ce grand homme la gloire d’avoir fondé la philosophie en France. »

(Ibid., l. 3, § 22.)