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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/226

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L’ASTRONOMIE.

Ces mondes avoueront leur masse et leurs distances.
Ah ! s’ils sont habités par des intelligences,
Que des observateurs sur leur surface épars
Un spectacle brillant doit charmer les regards !
Plus grand quinze cents fois que la sphère de Rhée,
Leur astre au milieu d’eux éclaire l’Empyrée.
Mais de Saturne encor le destin est plus beau (25) ;
Moins grand, deux fois plus loin du céleste flambeau,
Il a, comme son fils, de légers satellites,
Son double mouvement dans d’immenses limites,
Ses bandes et son jour par cinq heures compté,
Et des saisons sans terme et sans diversité.
Il consume trente ans à fournir sa carrière ;
Phébus ne lui départ qu’une faible lumière.
Sept lunes vont pour lui s’élevant, s’abaissant,
Lui présentent leur disque ou leur orbe naissant,
Et, favori du sort, seul dans notre système,
Il marche le front ceint d’un double diadème.
Par un espace étroit deux cercles divisés,
Et d’atomes flottants à nos yeux composés,