Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/247

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
229
DU CINQUIÈME CHANT.

« Ces phénomènes prouvent incontestablement que la distance de la terre aux divers corps célestes ne reste pas toujours la même ; mais ils ne nous apprennent pas si le soleil, les planètes et les étoiles sont réellement en mouvement, la terre étant immobile, ou si la terre en mouvement s’approche et s’éloigne de ces astres. Quelque singulière que cette question paraisse, il n’y a rien dans les observations qui puisse la décider. »

(Traité élément, d’astr., phys. par M. Biot, l. ier, ch. 16.)

Voyez dans l’Astronomie de Lalande, liv. 16, les détails sur les mouvements particuliers de plusieurs étoiles, nommément d’Arcturus et de Théta de la grande Ourse : leur mouvement est, dit-on, de 2 secondes par an, ce qui, en les supposant à une distance seulement 400 mille fois plus grande que celle du soleil, correspondrait à un déplacement annuel de 137 millions de lieues ; et il y a plusieurs milliers d’années qu’on observe ces étoiles sans que ce mouvement ait été soupçonné.

« Quelques étoiles paraissent avoir des mouvements propres, et il est vraisemblable qu’elles sont toutes en mouvement ainsi que le soleil, qui transporte avec lui dans l’espace le système entier des planètes et des comètes, de même que chaque planète entraîne ses satellites dans son mouvement autour du soleil. »

(Exposition du système du monde, I. 2, ch. 2.)

« Le système du soleil et de tout ce qui l’environne est emporté vers la constellation d’Hercule avec une vitesse au moins égale à celle de la terre dans son orbite. Les observations très-précises et très-multipliées, faites à un ou deux siècles d’intervalle, détermineront exactement ce point important et délicat du système du monde. »

(Ibid., I. 4, ch. 15.)

« Quelques belles étoiles ont changé de position dans le