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L’ASTRONOMIE.

Où Vénus du soleil franchira l’orbe immense,
Et surprendre à ce dieu l’aveu de sa distance (3).
Sur le mont qu’autrefois gardait Adamastor
La Caille vient s’asseoir loin du flambeau du nord :
Dans le ciel peu connu qui brille sur sa tête
Dix mille astres comptés deviennent sa conquête.
Il divise à son gré ces vastes régions.
Législateur, par lui les constellations
Consacrent les travaux de la docte Uranie,
Les instruments des arts, les bienfaits du génie.
Tel que l’homme nouveau qui nomma dans Éden
Les êtres habitants du céleste jardin,
Puissant nomenclateur du nouvel hémisphère,
L’astronome a peuplé l’Olympe qui l’éclaire.
Il dispose, il ordonne, il place dans les cieux(4)
Le triangle, autrefois signe mystérieux,
Le burin patient, la palette brillante,
Le ciseau consacré par les dieux qu’il enfante,
L’équerre et son niveau, la règle et le compas
Qui marche en pivotant et mesure ses pas,