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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/54

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NOTES.


(8). PAGE 10, VERS 8.


Vous ravir une sœur qui brillait parmi vous.

La pléiade qu’on prétend avoir disparu, se nommait Électre. « En ce moment (après la prise de Troie) Électre se couvrit d’un voile sombre, et s’ensevelissant dans une éternelle obscurité, elle se sépara pour toujours des autres pléiades, ses sœurs et ses compagnes. En effet, celles-ci se montrent encore en seul groupe aux yeux des mortels ; mais Électre n’est plus aperçue depuis l’affreuse catastrophe qui détruisit la ville fondée par son fils Dardanus. »

(Guerre de Troie, de Quintus de Smyrne, ch. xiii.)


Ovide rapporte la même tradition (Fastes, 1. iv, vers 169.)


Pleiades incipiunt humeros relevare paternos,
Quæ septem dici, sex tamen esse solent.
Seu quod in amplexum sex hinc venere deorum ;
Nam Steropen Marti concubuisse ferunt,
Neptuno Halcyonen, et te formosa Celæno,
Majan et Electram, Taygetenque Jovi ;
Septima mortali Merope tibi, Sisyphe, nupsit :
Pœnitet, et facti sola pudore latet :
Sive quod Electra Trojæ spectare ruinas
Non tulit, ante oculos opposuitque manum.


Voilà deux versions sur la disparition de l’une des pléiades ; mais il y a une tradition plus extraordinaire. Selon Hygin (I. ii de Tauro), Électre, après la prise de Troie, se sépara de ses sœurs, et se retira vers le pôle, dans le désordre d’une femme accablée de douleur et les cheveux épars, ce qui lui a fait donner le surnom de comète. Avienus ajoute que de temps en temps elle se montre encore aux mortels ; selon d’autres, cette étoile (Électre ou Mérope), poursuivie par Orion ou par Canopus, s’était sauvée vers le