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Souffrez que par mon bras, je me puisse alléger,
C’est moi que l’on offense, et je m’en dois venger.
Alors que dans son sang ma main sera plongée
Vous serez satisfaits et je serai vengée ;
Mais enfin si le sort a conclu son trépas
S’il doit ici mourir, qu’importe de quel bras ?
GERON.
C’est elle assurément pour qui l’on nous emploie,
Servez-vous du secours que le Ciel vous envoie,
Madame vengez-vous.
NERINE.
Que faites-vous Daphné ?
Percez plutôt mon sein que cet infortuné.
GERON.
Madame je la tiens, contentez votre envie.
DAPHNÉ présente l’épée à Scamandre.
Scamandre défends-toi, vends chèrement ta vie,
Si le sort ne veut pas que tu vives heureux,
Meurs pour le moins sans honte en homme généreux.
NERINE.
Ô miracle d’amour !