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Page:Pierre Du Ryer - Alcimédon, 1636.djvu/41

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Ai-je d’autres amants que l’importun Scamandre ?

NERINE.

Sache qu’Alcimédon si longtemps mal traité
S’est jusqu’ici caché sous ce nom emprunté.

DAPHNÉ.

Alcimédon, Nerine, ha nouvelle agréable !
Mais ce bien est si grand qu’il me semble incroyable.
Te croirai-je mon coeur ? Vous croirai-je cheveux,
Qui fûtes son plaisir, et le prix de ses voeux ?

NERINE.

Ils te parlent assez de ce bonheur extrême,
Et ce sont des témoins qui viennent de toi-même.

DAPHNÉ.

Je ne veux plus douter de l’excès de mes biens,
Je connais mon captif à ses propres liens.
Nerine allons le voir.

NERINE.

Mais.

DAPHNÉ.

Que me veux-tu dire ?

NERINE.

Ce n’est plus en ces lieux qu’Alcimédon soupire,