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Page:Pierre Du Ryer - Alcimédon, 1636.djvu/83

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Et leur bonne fortune également se montre,
Et dedans votre amour, et dedans leur rencontre.

RODOPE.

Quelques contentements qu’ils puissent désirer
Je ferai plus pour eux qu’ils n’osent espérer,
Donne m’en si tu veux de la gloire ou du blâme,
Mes biens leur sont ouverts aussi bien que mon âme.

NERINE.

On n’est jamais blâmé de ces nobles désirs
Qui nous ouvrent les mains pour faire des plaisirs.

RODOPE.

J’admire en leur endroit cette vertu profonde,
Qui regarde, qui juge, et qui conduit le monde.

NERINE.

Et moi je pense voir ces fabuleux Romans
Quand je pense au destin de ces parfaits amants.

RODOPE.

Que dit-elle d’amant, n’est-ce donc pas son frère ?
Mais dis-moi tout.

NERINE.

Daphné lui fut longtemps contraire,
Vous savez tout cela, je crois que leur discours.