Page:Pierre Le Loyer - La Néphélococugie, édition de 1869.djvu/10

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NOTICE

s’agit de démontrer que les familles de l’Idumée, partant de la Palestine, se sont répandues dans l’Asie mineure et dans l’Europe ; elles ont laissé des traces de leurs établissements, des vestiges de leur passage dans les noms d’une multitude de lieux. Pour arriver à ce résultat, Le Loyer torture les noms hébreux, il les contracte, les mutile ou les étend, les consonnanees les plus fugitives, les rapports les moins apparents, les anagrammes lui paraissent des preuves irrécusables. D’après lui Édom ou Ésaü est évidemment le même qu’Endymion, et il a donné son nom à l’Isaurie ; son épouse, Ahalibe, a été l’origine de la dénomination que porte le fleuve de Lubinie. Le lac de Garde ne se retrouve-t-il pas dans Gaatham ? C’est surtout lorsqu’il s’agit de l’Anjou, de son pays natal, que l’écrivain redouble d’idées étranges. Le village d’Huillé a pour étymologie l’Ahale ou l’Ohole d’Ézéchiel qui est Ada ou Gadda, femme d’Ésaû. Le bourg d’Ignerelles, près Huillé, c’est incontestablement la même chose que Ain Ha Rouel, ou la fontaine d’Hercule. N’est-il pas certain qu’Hadar, fils de Madian, a donné son nom au hameau de la Tabarderie ? Le Loyer se trouve lui-même mentionné dans la Bible et dans l’Iliade. Son nom doit se traduire par Issachar ; c’est donc à lui que s’adresse la bénédiction de Moïse, et il reçut le mandat spécial d’expliquer au monde l’origine des nations. Le nom, le prénom, le pays, la province, le village de l’auteur d’Édom, sont indiqués en toutes lettres et sans équivoque dans un vers de l’Odyssée (l. V, v. 185) ; trois lettres numérales restent en dehors dans ce vers prophétique : elles indiquent la date 1620, c’est-à-dire l’année même