Or je voudrois avoir le dos aillé
A celle fin que m’en estant allé
Faire un exploict dedans le domicile
D’une personne à courroucer facile,
Et que l’ayant adjournée promptement
Tenant en main tout prest l’adjournement,
J’eusse aussitost mon aille toute preste
Pour m’envoler et fuir la tempeste
Des orbes coups, des coups sanglantz et fortz
Qu’il lascheroyt par après sur mon corps.
Nous ne pouvons donner de nos plumages
Sinon à ceux qui arrestez et sages
Veulent leur vie avecques nous tirer
Sans plus la terre en leurs cœurs désirer :
Partant, amy, si Cocu tu veuz vivre,
Sois de chicane et d’affaires delivre,
Ou tu ne peuz et ne doibs point vouloir
Nostre plumage et noz biens recevoir.
Je ne sçauroys, il ne faut que j’en mente,
Laisser la terre et ma vie plaisante,
Ains j’ayme mieux, vivant en vray sergent,
Estre battu et gaigner de l’argent.
Tu ne peux doncq’ de toute ta puissance
Estre Cocu.
Tel que je suis quand je marche à l’assault
Je veux hardy d’un vol isnel et hault