Luy-mesme chef entre les chefz de Grece,
Qui assiegeoient Troye et sa forteresse,
Et secondant Achille au pied leger,
Quand il failloit au combat se ranger.
Qui les osta de leur place royalle,
Puisqu’ilz avoient leur majesté esgalle,
Dedans la terre, à celle que Jupin
Retient au ciel en son trosne divin ?
Ce feut le temps qui abbat et qui vire
« Non-seullement un florissant Empire,
« Ains nostre nom, nous, et nostre beauté
« Nostre fortune et nostre authorité. »
Estre le temps, et sa puissance haute
Tant seullement ?
Car vous allez tous seuletz esgarez,
Et n’estes point en troupes resserrez,
Qui dans les prez, qui dedans les campaignes,
Qui dans les bois, qui dedans les montaignes,
Qui au foyer, et qui en la maison,
Estes assis comme en une prison.
D’où doncques vient que nostre ville est pleine
De ce beau chant : un Cocu l’autre meine,
Si ce n’estoit que les Cocus entr’eux
Ne vont seuletz, ains s’en vont deux à deux ?