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une descente au monde sous-terrien

— Trop honoré, Monsieur le Président Je me présente : Jean-Fabien-Maurice-Noël-Alain de Kerbiquet, marquis de Plougoven et capitaine au long cours. Je suis rentré de Chine hier même, et veux faire à l’Académie des sciences une communication qui ne souffre aucun retard. Voulez-vous m’en faciliter les moyens ?

— Comment donc, Monsieur ! répondit avec empressement le président, qui avait accueilli par de petits saluts très expressifs les noms et les titres du marin.

Il le fit entrer, et lui désigna l’estrade, où Van Tratter était remonté avec son manuscrit. Le jeune homme pénétra délibérément, et, trouvant Wilhelmine sur son passage, s’inclina.

Il continua sa route et vint se placer auprès de Julius-Ludovic Van Tratter, qui le regardait arriver comme un événement. Il salua l’assemblée, très étonnée aussi. Le président, le suivit d’un pas mieux pondéré et prit la parole en ces termes :

— Messieurs et honorables collègues, je me vois dans la nécessité d’interrompre l’ordre du jour de cette séance, Monsieur, que je vous présente, et qui aura l’obligeance de vous dire son nom lui-même parce que j’en serais totalement incapable…

— Jean-Fabien-Maurice-Noêl Alain de Kerbiquet, marquis de Plougoven et capitaine au long cours, répéta le nouveau venu.

— Le marquis de Kerbiquet est arrivé de Chine hier, et désire faire à l’Académie une communication urgente. Voyez-vous un inconvénient, ajouta-t-il en se tournant vers Van Tratter, à ce que je donne à Monsieur la parole avant vous ?