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la chronique

leur sont soumis. À Paris, les uns et les autres devaient prendre en considération les étranges irrégularités d’une enceinte parfois réduite aux deux berges de la Seine — l’horizon, déjà chargé, sur lequel les constructions nouvelles allaient se détacher — l’obligation d’interrompre le moins possible la vie de la cité, de respecter ses promenades, de ne point gêner ses habitudes, ni contrarier ses caprices. En maints endroits des travaux provisoires s’imposaient pour que la circulation n’eût point à souffrir, que les conduites d’eau et de gaz continuassent à fonctionner, et que la voirie ne prit point un aspect trop délabré. On ne pouvait permettre, par exemple, qu’un palais, jeté sur le fleuve, vint couper la perspective des Tuileries ou du Trocadéro et compromettre, en même temps, les intérêts de la navigation. On ne pouvait accepter de masquer le Dôme des Invalides ou d’abattre les arbres du Cours la Reine. Enfin, du moment que pour agrandir l’enceinte, on se résolvait à démolir le palais de l’Industrie, construit en façade sur les Champs-Élysées pour l’Exposition de 1855, il fallait le remplacer par quelque monument définitif qui ne laissât point béante, l’Exposition finie, la brèche ainsi taillée