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la chronique

spécifiée. Sur les cent vingt-six Congrès qui se sont réunis, cette année, beaucoup avaient été l’objet d’une préparation longue et minutieuse, et l’échange d’une correspondance très suivie avait mis les secrétaires en rapport avec les futurs congressistes. Le résultat, facile à prévoir d’ailleurs, a été l’intérêt beaucoup plus grand qu’ont présenté ces congrès par comparaison avec leurs devanciers ; on a pu serrer de près chaque sujet, entrer dans le détail de chaque question. On aurait abouti à des solutions pratiques, si de telles solutions pouvaient résulter d’un congrès ; mais en général, ce n’est pas le cas. Le congrès instruit, éclaire, suggère ; il est rare qu’il se résolve en actes ; il le tente infructueusement. Le caractère platonique et hâtif des vœux qu’il émet, pour clore sa session, suffirait à les rendre inexécutables, quand bien même il subsisterait un comité permanent chargé d’en poursuivre la réalisation.

On n’a pas remarqué que les vœux émis par les congressistes de 1900 aient fait exception à la règle, mais on a constaté combien souvent ces vœux faisaient appel à l’État, en vue de provoquer l’exécution des réformes préconisées.