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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/139

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par la pompe et l’ampleur des spectacles de 1867, entra pour quelque chose ; ces spectacles furent producteurs de dangereuses illusions. Il est vrai que la même cause qui, cette fois, neutralise la jalousie des autres, nous préserve nous-mêmes de la présomption. L’Exposition a mis en relief l’égalisation toujours plus grande des forces matérielles et morales des grandes puissances. Rien ne devrait être plus apte à consolider la paix.

Des causeurs austères ont critiqué, par ailleurs, la forme d’amusement qui résulte d’une Exposition universelle. Leur sévérité semble déplacée. Dans la longue série des amusements que l’humanité a inventés, il n’en est pas de plus sain et de moins condamnable que celui-là. On peut ajouter qu’en 1900 l’amusement s’est constamment doublé d’un enseignement. De tous côtés et sous toutes les formes s’est manifesté le souci de transformer l’Exposition en une vaste École ; visites, conférences, tableaux, projections, notices multipliaient les données, les notions, les rapprochements, les contrastes. Il y a bien à cette organisation d’un grand bazar scientifique, quelque péril. Les connaissances ainsi acquises ne sont profitables que si elles en provoquent d’autres, que si elles