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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/164

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la chronique

exceptionnelles. Ce n’est pas là qu’il faut chercher les caractères généraux d’une école. Mais si l’on rapproche la décennale de la centennale et des expositions étrangères, ce qu’on peut appeler l’école moderne française se montre sous un jour éminemment favorable ; elle n’est point inférieure aux écoles précédentes, elle est notablement supérieure aux écoles étrangères. Ses qualités sont d’autant plus certaines que le relief en est moins artificiel. En effet, tant pour la centennale que pour les expositions étrangères, l’élimination a été sévère ; sur une période de cent ans, le temps et la critique ont fait leur œuvre ; l’élite qu’ils ont laissée subsister est seule ou presque seule à participer à une manifestation rétrospective de cette importance ; d’autre part, les pays étrangers qui ne disposent que d’emplacements limités, réservent ces emplacements à leurs artistes les plus en renom… si malgré le grand nombre de ceux qui y participent, la décennale Française triomphe, son mérite est donc incontestable.

C’est précisément par une lumière mieux rendue, par une vie plus intense que ce mérite s’accuse et le travail d’un demi-siècle, pour conquérir ces qualités, n’aura pas été vain. À vrai dire, il s’est