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la chronique

établir un équilibre précaire dans le budget de 1901, mais il n’a pas craint d’attirer l’attention sur l’insuffisance de la plupart des crédits proposés. Il a fait remarquer que, sur un ensemble de dépenses se montant à près de 3 milliards et demi « après avoir assuré la dotation des pouvoirs publics, de la dette, du recouvrement de l’impôt, et de la défense militaire, il ne reste pour l’administration générale du pays et pour les services qui en assurent le développement économique, qu’une somme de 638.741.480 francs ». La somme n’est pas insignifiante certes, mais il est certain qu’elle ne répond pas aux besoins d’un ensemble administratif comme celui de la France. Ainsi s’explique qu’entre 1874 et 1900, les dépenses aient pu, en pleine paix, augmenter d’un milliard de francs. La moyenne de l’augmentation des dépenses ordinaires avait été, de 1874 à 1898, de 36 millions par an. L’augmentation de 1899 par rapport à 1898, a été de 30 millions ; celle de 1900 par rapport à 1899, d’une soixantaine de millions ; enfin le projet de budget de 1901 dépasse celui de 1900 de 83 millions. Et avant peu, les pensions civiles grossiront de près de 50 millions, sans parler des dépenses que provoqueront les lois