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plus satisfaisant bien qu’il y ait eu partout progrès dans la circulation et parfois progrès assez sensible. En 1879-1880, par exemple, 7.000 balles de laine de la Plata entraient à Dunkerque alors qu’Anvers en recevait 136.643. En 1898-1899 la proportion se trouve renversée. Anvers n’en reçoit plus que 86.167 et Dunkerque s’élève au chiffre de 250.955. L’avance générale de Dunkerque n’est pourtant en 1898 que de 538.000 tonnes sur l’année précédente ; celle de Boulogne de 337.000, celle de Bordeaux de 108.000. Rouen et Nantes demeurent stationnaires ; Saint-Nazaire progresse peu. Le Havre, après de très mauvaises années, retrouve à peu près les mêmes chiffres qu’il y a huit ans. Marseille est seule à réaliser une forte augmentation de 1.184.000 tonnes. Si donc il y a progrès commercial notable, quoiqu’encore insuffisant, ce progrès est contrebalancé par la stagnation relative du trafic maritime national et la diminution de la marine marchande.

D’autre part, il est bon de noter que pour les onze premiers mois de 1900, les importations sont en diminution de 102 millions sur la période correspondante de 1899 et les exportations, en diminution de 19 millions : totaux sur lesquels