binisme et l’anticléricalisme sont très propres à les faire lever. En France il n’est jamais prudent d’évoquer avec trop d’insistance Voltaire et Danton ; il y a des coins de l’âme Française où sommeillent les passions que ces hommes ont soulevées.
C’en est peut-être assez pour craindre le maintien du cabinet Waldeck-Rousseau ; ce n’en est pas assez pour désirer sa chute. D’autant que les hommes qui le composent s’ils adoptent des mesures générales déconcertantes, apportent dans l’administration de leurs départements ministériels non seulement une infatigable activité, mais de sérieuses compétences et une indiscutable bonne volonté. Il y aurait beaucoup à louer dans le détail des mesures prises par chacun d’eux ; il n’est pas jusqu’aux innovations du général André dont quelques unes n’aient mérité la louange de ses adversaires les plus irréconciliables. Les ministres ont encore une qualité très communicative : la confiance en soi. M. Waldeck-Rousseau semble n’hésiter jamais ; en actes comme en paroles il est toujours sûr de