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obstinément un rapprochement définitif avec l’Allemagne et semble souhaiter, d’autre part, un conflit avec la France, la presse de Londres fit le silence sur les premières et s’appliqua à grossir démesurément les secondes. Un moment vint où, l’opinion s’exaspérant de part et d’autre, les relations entre les deux pays devinrent des plus acerbes ; les relations officielles, fort heureusement, demeurèrent courtoises, grâce à l’habileté et au tact de M. Delcassé. L’Exposition amena enfin une détente ; beaucoup d’anglais employaient d’ailleurs leur influence personnelle à seconder les efforts pacificateurs du ministre des Affaires Étrangères, et il convient de citer au premier rang, M. Thomas Barclay, Président de la Chambre de Commerce britannique de Paris. À son instigation les Chambres du Commerce du Royaume-Uni, décidèrent de tenir leur congrès annuel à l’Exposition où, en effet, les délégués de 77 d’entre elles s’assemblèrent, au mois de septembre 1900.

Il ne faudrait pas conclure que tout danger de rupture entre la France et l’Angleterre se trouve écarté définitivement ; loin de là. La question des relations Franco-Anglaises est fort complexe et demande à être traitée avec quelque développe-