mentant, mais cette augmentation est très faible, comparée à celle que font connaître les statistiques étrangères. En une année, ces dépôts, en Angleterre, viennent d’augmenter de 10 millions de livres. La même observation s’applique aux Caisses d’épargne. La France se réjouit volontiers de leurs progrès rapides, et se croit très riche sous ce rapport. Mais, si l’on passe en revue les différents pays pour savoir combien d’habitants sur 100 y possèdent un livret, on voit que la France ne vient qu’au septième rang. Elle vient au dixième si l’on recherche la moyenne par habitant de la somme déposée. Le Français verse en moyenne 110 francs, alors que le Danois en verse 389, l’Allemand 188, le Belge 158, l’Américain 156, etc…
Enfin, on doit tenir compte du mouvement connu sous le nom d’« exode des capitaux ». C’est l’opposition probablement qui a trouvé ce nom-là, imagé et ronflant et dont il sera certainement fait grand abus dans les circulaires électorales de l’an prochain. Pour parler avec plus d’exactitude et de pondération, il s’agit d’une transformation qui s’opère dans la fortune de la France. Elle tend à remplacer, dans les portefeuilles, les valeurs nationales par des valeurs étrangères et à