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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1901.djvu/114

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la chronique

çais assez naïfs pour épouser leur querelle. On vit le maire de Marseille protéger les premiers en sa qualité de socialiste internationaliste et un député Italien que le gouvernement tarda à expulser, se livrer dans la cité Française, à une propagande séditieuse. Aux yeux mêmes de beaucoup de radicaux avancés, tout ceci passait les bornes, d’autant que les journaux publiaient à chaque instant les noms des navires étrangers qui allaient se faire décharger à Gênes, ou des grands paquebots qui cinglaient tout droit vers l’Angleterre en évitant Marseille. Ces grèves maritimes ont été pour les Français une sorte de leçon de choses, parce qu’ils ont vu leurs rivaux étrangers profiter, séance tenante, du tort fait au commerce national.

On parla ensuite de la « grève générale ». Il faut se rappeler que cette nouvelle épée de Damoclès est suspendue sur la tête du public depuis de longues années. On en parle toujours comme d’un événement très prochain. Mais les résultats auxquels sont parvenus les organisateurs ne sont

    d’appeler à Marseille des ouvriers Italiens, alors moins exigeants que les Français, plutôt que de souscrire aux réclamations, parfois justifiées, de ces derniers.