rités de sa méthode[1]. Il reste à en exposer les fruits. Contrairement à ce qu’on pouvait prévoir, ils n’ont pas mûri en 1900, dans l’allégresse de l’Exposition, mais en 1901, parmi les intempéries et les incertitudes d’une atmosphère internationale âpre et changeante.
Pour toutes sortes de motifs, M. Delcassé désirait rapprocher les deux sœurs latines ; il voyait à la prolongation d’une hostilité sans raison de graves inconvénients pour l’avenir et aucun avantage dans le présent. Il songeait, avec ses habitudes de prévoyance lointaine, à tous les périls qu’engendrera la succession d’Autriche et aux conflits dont la Méditerranée pourrait devenir le théâtre. D’autres y avaient sans doute songé avant lui mais s’étaient laissé rebuter par les difficultés de la tâche. Peu à peu sous l’influence des sentiments francophobes développés par le parti Crispinien,
- ↑ Voir la Chronique de 1900, pages 88 et suivantes.