sans doute, provoquer une action générale en prenant lui-même les devants ; mais de toutes façons l’action eut été collective et le bénéfice acquis à l’ensemble de la chrétienté plutôt qu’à la France elle-même. Or, au Caire, règne l’Angleterre ; l’effort dépensé par elle pour s’établir en Égypte et les grands projets auxquels cet établissement sert de base ne lui permettent plus d’y céder le pas à une autre puissance ni même d’y partager le pouvoir avec n’importe qui. Jérusalem, comme nous l’avons dit plus haut, est revendiqué par les trois branches de la grande famille chrétienne et si le drapeau Français y représente plus spécialement le catholicisme, la Russie y incarne l’orthodoxie et surtout depuis le retentissant voyage de Guillaume ii, le protestantisme germanique s’y est solidement implanté. Impossible de vouloir dominer dans cette Babel religieuse sans y allumer les plus redoutables conflits. À Constantinople, enfin, la protection Allemande s’est à ce point superposée aux méfiances ombrageuses des autres nations que toute pression directe trop énergiquement exercée risquerait d’entraîner de très graves conséquences.
Le gouvernement Ottoman, malheureusement