intérêts pacifiques. Toutefois, les partisans d’un rapprochement définitif ne sont pas devenus plus nombreux. Les tendances anglophiles de Guillaume II, l’obscurité qui pèse sur la façon dont il envisage le redoutable problème Autrichien, inspirent aux Français une certaine réserve qui n’a jamais cessé, d’ailleurs, d’être observée par leur gouvernement.
Aux États-Unis, toute trace du dissentiment causé par la guerre de Cuba a pris fin. L’heureuse médiation exercée par la France pour faciliter et hâter la signature du traité de paix a porté tous ses fruits. La France a retrouvé les sympathies des Américains, sans avoir perdu celles des Espagnols. Les uns et les autres lui savent gré du service rendu. L’ambassadeur de France à Washington, M. Jules Cambon, qui, avec M. Delcassé, tira si bon parti de circonstances difficiles, jouit désormais, en Amérique, d’une popularité flatteuse ; des fondations littéraires et artistiques resserrent les liens intellectuels des deux pays et les rapports sont de plus en plus fréquents entre les universités et les écoles de France et des États-Unis.
Mais c’est avec l’Angleterre qu’est intervenu,