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la chronique

difficulté maritime contre laquelle la France a à lutter provient de ce fait qu’elle a, à la fois, un vaste littoral à protéger, de grandes colonies disséminées à défendre et qu’enfin la puissance Anglaise, sa rivale, ne peut être atteinte que par la guerre de course, ce qui l’oblige à construire à la fois des cuirassés d’escadre, des croiseurs cuirassés, des torpilleurs et contre-torpilleurs, à établir d’assez nombreux dépôts de charbons, à fortifier de nombreux ports et rivages et à posséder, enfin, un réseau télégraphique sous-marin présentant des garanties suffisantes de sécurité ou de neutralité.

Le budget de 1898 était de 284 millions ; celui de 1902 monte à 312 millions et, en réalité, l’écart est bien plus grand puisque, depuis 1898, les troupes de la marine ressortissent au budget de la guerre ; elles figuraient à celui de la marine pour plus de 27 millions. Les augmentations portent tant sur les constructions navales que sur les armements ; on supprime la division des gardes-côtes pour adjoindre une division de réserve, composée de trois cuirassés et d’un croiseur, à chacune des deux escadres de la Méditerranée et du Nord ; on augmente la composition numérique