Les intérêts politiques, militaires, économiques de la France moderne exigent qu’elle possède un réseau télégraphique sous-marin aussi indépendant que possible. Tel est l’objet d’un important projet de loi soumis au Parlement et qui autorise la construction des lignes suivantes : dans l’Atlantique, de Rochefort à Dakar, de Dakar à Buenos-Ayres, de Dakar à Kotonou, de Kotonou à Libreville, de Libreville à Mossamédès, de Mossamédès à Fort-Dauphin et à Lourenço-Marquès, de Dakar à Cayenne, soit 15.210 milles de câbles. Dans l’Océan Indien, de Tamatave à St-Denis et de St-Denis à Batavia, 3.632 milles. Dans les mers de Chine, de Saïgon à Poulo-Condor, de Saïgon à Macao, de Macao à Amoy, d’Amoy à Wousung, de Wousung à Port-Arthur, de Port-Arthur à Takou, de Saigon à Pontianak, de Pontianak à Batavia, plus deux lignes terrestres de Macao à Canton et de Takou à Tien-Tsin, soit 5.639 milles. Dans la Méditerranée, de Bizerte à Ergasteria, d’Ergasteria à Sébastopol, d’Ergasteria à Beyrouth, plus une ligne terrestre d’Ergasteria