diapasons inductophones représentant chacun une note de musique, naturelle ou dièze, avec un petit électro-aimant entre les branches — ce sont les transmetteurs — et de monotéléphones réglés pour reproduire cette même note à l’exclusion de toute autre : ce sont les récepteurs. On peut faire des signaux sur une seule ligne, sur un seul fil, avec autant de diapasons que l’on veut et simultanément puisque les courants ne se mélangent pas et que chaque courant agit sur un téléphone et seulement sur celui-là. Il y a quinze ans, paraît-il, que M. Mercadier a jeté les bases de son invention qu’il perfectionne chaque jour. Elle multipliera d’une façon extraordinaire le nombre des communications télégraphiques dans la même unité de temps ; on pourrait objecter que dans la télégraphie musicale, la réception se fait à l’oreille et sans laisser de trace. Mais c’est aujourd’hui une tendance générale dans les pays où s’envoient le plus de dépêches, de préférer la réception par le son à la réception par écrit ; on la considère comme non-seulement plus rapide, mais plus sûre, parce qu’elle exige une attention plus soutenue et comporte, par conséquent, moins de négligences dans le service.
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