révolutionnaires. Il serait vraiment temps, pour sa réputation, que la France s’habituât à considérer Robespierre comme une simple canaille et à se rendre compte que le piédestal sur lequel elle l’a hissé n’est fait que de sa propre sottise. Par malheur, elle persiste à manifester à son égard une sorte de badauderie historique ; elle est un peu comme cette famille du conventionnel Le Bas chez qui le culte du triste héros tournait au fétichisme : braves gens d’ailleurs qui vénéraient cette mémoire sanguinaire de même que de pieux païens adoraient jadis des bêtes féroces dans l’exercice de leurs fonctions.
Aux ouvrages parus en 1901, nous ajouterons les articles si remarquables donnés à la Revue des Deux Mondes par Albert Vandal, de l’Académie Française, sur le Dix-Huit Brumaire et la Conquête de Paris par Bonaparte. Savait-on que Bonaparte eût dû conquérir sa capitale ? On croyait plutôt qu’elle s’était donnée à lui d’enthousiasme. Mais la légende a singulièrement déformé cette curieuse