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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1901.djvu/37

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achevé de dissiper cette accusation : on sait maintenant que le jour fameux des obsèques de Félix Faure, aucun chef ne se départit de la correction désirable. L’armée est donc loyale à la République. Est-ce à dire que ses « mœurs » soient républicaines ? Nullement, et le cabinet Waldeck-Rousseau qui prétend les rendre telles, a entrepris là une tâche dont la nécessité peut être discutée, mais dont les difficultés sont indiscutables.

Il va de soi que ce n’est pas en déplaçant quelques officiers, ni même en rédigeant des instructions ou en prononçant des discours qu’un ministre de la Guerre pourra y réussir. Ce sont des moyens d’indiquer un changement d’orientation, mais non pas de modifier un état de choses. Si l’on veut aboutir, il faudra bien en arriver à de profondes réformes dans l’organisation générale de l’armée. On ne sera pas obligé, pour cela, de mettre à exécution le plan de Blanqui et de créer la fameuse « Armée nationale sédentaire » qui ne doit « jamais quitter ses foyers » et manœuvrera « dans les limites des communes respectives des soldats ». Sans aller jusque-là, il y a des réformes propres à démocratiser le militarisme : celles qui ont pour objet de