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la chronique

devrait combattre énergiquement leur introduction dans les casernes et leur diffusion parmi les conscrits ; il peut en résulter du mal : il ne saurait en résulter aucun bien.

Dans la Marine.

Quelle que soit l’orientation donnée à l’armée en vue de la solution du « problème militaire », il importe de remarquer que cette solution ne saurait s’appliquer à la marine. Si, depuis le service obligatoire, l’opinion, dans son ensemble, se croit assez instruite pour discourir sur les choses militaires et même les juger en dernier ressort, pareille audace lui est interdite lorsqu’il s’agit des choses de la mer. Là elle sent son incompétence et la Presse elle-même ne possède pas les connaissances suffisantes pour lui venir en aide et lui fournir les arguments d’une discussion un peu approfondie. Elle s’irrite contre les abus administratifs quand on les lui signale ; elle s’enthousiasme pour les sous-marins quand on lui dit le grand succès de leurs premières expériences. Mais