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Copenhague. D’autre part, l’ambassade de Saint-Pétersbourg fut confiée à M. Maurice Bompard, directeur des affaires commerciales ; M. Cogordan, ministre au Caire, prit à la Direction des affaires politiques, la place de M. Raindre ; M. de la Boulinière, ministre à Sofia, passa au Caire et fut remplacé par M. Bourgarel, ministre à Téhéran.

Ce qui distingue ces différents choix, c’est qu’ils ne sortent pas de ce qu’on nomme la « carrière ». Sans doute, M. Jules Cambon qui, par parenthèse, est avec M. Jusserand la personnalité la plus en vue et la plus habile de notre diplomatie actuelle — a été gouverneur-général de l’Algérie pendant six ans et c’est de là qu’il est parti pour Washington en 1897. Mais tous les autres appartiennent à la « carrière » depuis longtemps. Le dernier venu, M. Bihourd, y est entré en 1880 comme ministre à Lisbonne. Il avait été auparavant directeur au ministère de l’intérieur et résident-général en Annam et au Tonkin. Ce ne sont pas non plus, des produits de la bureaucratie ; tous ont beaucoup séjourné à l’étranger. M. Bompard a été attaché à la résidence de Tunis, puis résident-général à Madagascar, puis ministre au Monténégro. M. Jusserand a été secrétaire à Cons-