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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1902.djvu/140

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la chronique

roman, dont certainement Zola s’est inspiré en plusieurs de ses ouvrages. Les Travailleurs de la Mer, autre roman, paraissent en 1866 ; encadrées entre ces deux sombres récits, les Chansons des Rues et des Bois apportent une note de gaieté populaire tout à fait imprévue et peu habituelle aux grands poètes. Avec l’Homme qui rit, Victor Hugo retourne aux romans d’aventure qui l’avaient séduit à ses débuts. La guerre de 1870 lui inspire une série de poèmes, l’Année Terrible, où sa vieille animosité contre Napoléon iii se mêle aux amertumes suscitées par la défaite. Quatre-vingt-treize sera son dernier roman et non pas, certes, l’un des meilleurs. En 1875, il réunit en trois volumes, sous le titre. Actes et paroles, les principales manifestations de sa vie publique, ses discours à la chambre des Pairs ou à l’Académie, ses appels électoraux, les oraisons funèbres qu’il a prononcées et ses interventions célèbres en faveur de toutes les victimes de la guerre et de la politique, depuis John Brown et Maximilien jusqu’aux nihilistes et aux anarchistes. Le poète n’a plus, maintenant, que dix ans à vivre, et plus de dix volumes vont encore paraître ; le médiocre continue d’y côtoyer l’admirable. La Légende des