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la chronique

Alexandre Dumas, trop.

Le troisième centenaire célébré cette année a été celui d’Alexandre Dumas père. En voilà un qui n’a pas à craindre que l’on ergote sur sa doctrine. Il n’en avait pas, ou plutôt, sa doctrine était d’écrire le plus de livres possible et les faire les plus amusants possible. Une pareille ambition n’est-elle point pour mettre tout le monde d’accord et comme d’ailleurs l’auteur des Trois Mousquetaires ne prétendait point aux honneurs de l’Arc de Triomphe pour son catafalque ni du Panthéon pour ses cendres, il ne semble pas qu’on dût lui marchander les applaudissements de la foule. Aussi bien n’est-ce pas là ce qu’on lui marchande ; on dispute sur son titre d’écrivain, ou plus justement de littérateur. Certains critiques qui ne songeraient pas à lui refuser un monument s’indignent qu’on l’ait admis dans la Collection des grands écrivains Français. Et là encore, nous nous permettrons de dire que son entrée n’aurait point causé tant de scandale, si elle s’était opérée plus simplement. Mais, pour le louer dignement, M. Parigot, un universitaire distingué, chargé du volume consacré à Alexandre Dumas, a cru devoir