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la chronique

visé à constituer une galerie de portraits, cette galerie eut été passablement complète, extrêmement instructive et tout à fait pittoresque ; mais il a prétendu dresser un recueil de théorèmes sociaux si bien que chacun de ses personnages pourrait, en rentrant dans la coulisse, saluer le public du triomphant « ce qu’il fallait démontrer », conclusion habituelle aux professeurs de géométrie ; et dans cette entreprise il a échoué comme échoueront tous ceux qui voudront la tenter après lui. Il a animé les types qu’enfantait son imagination et plus encore ceux que lui suggérait sa très fine observation, d’une vie individuelle intense, mais non pas d’une vie collective ; ils se meuvent en tant qu’unités, non point en tant que produits des fatalités sociales.

La mort d’Émile Zola.

Après Balzac, Émile Zola a recommencé la construction de la même pyramide. « Les Rougon Macquart » forment la suite de la Comédie Humaine et il n’est que juste de faire honneur à Balzac de s’être suscité à lui-même un tel continuateur ou, si l’on veut, un tel rival. Par une