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la chronique

instruite, dépourvue d’ambition et de caractère, si elle ne représente aucun progrès de l’esprit, elle ne renferme du moins le genre d’aucune tare fondamentale.

Nous ne nous aventurerons pas à analyser la fausse noblesse. C’est un chaos plein d’intérêt pour le romancier en quête de particularités curieuses, mais peu intéressant pour celui qui recueille des impressions d’ensemble. De là, il ne s’en dégage aucune. Il a toujours existé probablement et il existe partout aujourd’hui de ces espèces de parasites de l’aristocratie, et ce parasitisme là n’est pas plus que les autres producteur de beaucoup de vertus. Il engendre facilement le mensonge et l’hypocrisie, voire même l’indélicatesse en matière d’argent. La vie de Paris agitée, multiforme, est propice aux équilibristes et ce sont souvent de vrais équilibristes, ces gens de la fausse noblesse qui dépensent des trésors d’adresse pour réussir dans l’affaire — matrimoniale ou autre — laquelle devra les remettre à flot ou pour nouer les relations qui leur permettront d’être reçus dans tel cercle ou d’avoir leurs entrées dans tel salon… Un beau jour, ils font le plongeon et disparaissent ; ils sont allés