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la chronique

en sort librement sans que personne songe à s’en étonner.

Donc la jeunesse Parisienne, malgré qu’elle ait l’apparence dissipée, peut ne pas l’être réellement. Il est vraisemblable que plus d’un tiers des jeunes gens dans les quartiers riches et un plus grand nombre encore dans le quartier des étudiants mènent une existence qu’on ne saurait qualifier de dissipée, ce qui ne veut pas dire qu’elle soit pure. Il faut en effet, distinguer entre l’impureté et la dissipation de la vie. Cette dernière caractéristique implique la première, mais la première n’implique pas nécessairement la seconde. D’une façon générale, à Paris comme dans le reste de la France (dans les villes tout au moins) la jeunesse n’a pas le respect de la femme. On ne le lui enseigne pas. Les parents sont, comme nous le disions plus haut, portés à une indulgence excessive sous ce rapport et les maîtres ne se hasardent pas à enseigner une doctrine que dément la loi ; car le code civil, par une néfaste aberration de Napoléon son créateur, ne punit pas la séduction.

Quoiqu’il en soit du plus ou moins de dissipation qui caractérise les jeunes Parisiens, cette dissipation, même quand elle atteint son maxi-