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la chronique

res Étrangères en 1823, l’autre chef du gouvernement provisoire en 1848, et comptaient les égaler. Or, comme députés, ils échouèrent complètement ; leurs discours n’eurent aucun succès ; le public ne fit pas attention à eux et leurs collègues ne se montrèrent nullement disposés à les accepter comme chefs de parti. Au bout de quatre ans. Barrès ne fut pas réélu et Vogué, pressentant qu’il en serait de même pour lui, eût l’habileté de ne pas se représenter. Mais l’un et l’autre demeurèrent stupéfaits de leur insuccès et considérant que cet insuccès était une honte pour le Parlement, se mirent à le charger de tous les vices. Zola, lui, ne brigua jamais la députation. Mais l’affaire du Panama semblait avoir pour longtemps intoxiqué son imagination. Dans « Paris » se trouve cette phrase exhorbitante : « On sortait à peine de l’effroyable aventure du Panama ; il en avait suivi le drame avec l’angoisse d’un homme qui attend chaque soir le coup de tocsin sonnant l’heure dernière de la vieille société en agonie ! » Tout cela pour un simple scandale financier comme il y en a eu de tous temps et en tous pays !

Le parlementarisme Français est tout à fait