confection de la moindre tapisserie et son nom pourtant demeurera attaché à tout jamais à la qualification de ce genre d’objets d’art sous sa forme la plus précieuse. Ce fut Louis XIV qui acheta « l’enclos Gobelin », pour donner un nouvel élan à cette industrie dont il appréciait tout particulièrement les produits ; précédemment, il avait créé un atelier aux Tuileries et avait fait venir de Florence, pour le diriger, un maître de renom. La manufacture actuelle se forma par la réunion à l’atelier des Gobelins de ceux qu’Henri IV avait ouverts au Louvre, et Louis XIV aux Tuileries. La fusion fut complète aux environs de 1691[1]. L’édit d’organisation n’admettait, — le fait vaut la peine d’être relevé — ni jurandes ni maîtrises ; il semblait formuler tacitement une condamnation du régime corporatif auquel la révolution devait, plus tard, porter le dernier coup. L’industrie de la tapisserie devenue en quelque
- ↑ Il est intéressant d’ajouter que le fameux Fouquet, toujours en quête de quelque nouvelle manière d’étaler sa fastueuse magnificence, avait établi, près de son château de Vaux, une fabrique de tapisserie à son usage personnel ; elle fut fermée en 1661 après son arrestation et les meilleurs ouvriers appelés aux Gobelins.