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ses : en 1890, il y avait vingt inscrits pour quatre places. À l’école élémentaire succède le « cours supérieur » qui a lieu tous les matins pendant deux heures ; de quinze à vingt ans, les jeunes gens suivent l’« Académie » où ils dessinent d’après l’antique et le modèle vivant. À « l’école de tapisserie » enfin, ils se familiarisent avec le maniement des outils et font leurs premiers essais, reproduisant d’abord une branche d’arbre, un ornement, puis un pied, une main, un visage. Il est advenu pendant quelques années que, munis du diplôme, les élèves ont préféré quitter les Gobelins et se vouer eux-mêmes à l’enseignement du dessin que de devenir tapissiers ; c’était une époque où les places de professeurs de dessin étaient nombreuses et ceux qui sortaient de l’école des Gobelins, où ils avaient reçu une instruction excellente, étaient certains de les obtenir de préférence aux autres. Depuis lors, la demande a diminué et l’on peut espérer que désormais cette école deviendra — ce pourquoi on l’avait fondée — une pépinière de remarquables tapissiers.

L’école de teinture annexée en 1877 à la manufacture, n’a pratiquement jamais fonctionné, mais des élèves peuvent être admis à suivre les travaux