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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1902.djvu/277

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de france

(quinze joueurs dans chaque camp) enfin le sérieux apprentissage qu’il nécessite pour y réussir. Tous ces inconvénients réunis n’ont pas manqué de lui attirer l’animosité des parents, des professeurs, des spectateurs même qui s’indignaient sans comprendre. Malgré cela, il n’a jamais cessé de gagner des adhérents : depuis quinze années, le nombre de ceux-ci a augmenté de façon régulière et incessante. Les autres jeux, lawn-tennis, paume, cricket ont prospéré également, mais sans s’affirmer avec la même force : le foot-ball est en passe de redevenir un jeu national tout comme l’était la vieille soule dont il dérive : il a d’ailleurs une valeur éducative bien supérieure à celle des jeux de balle, quels qu’ils soient. Les courses à pied sont à la mode parmi la jeunesse des écoles qui semble y prendre, à certains moments, moins d’intérêt qu’à d’autres ; là encore il n’y a pas le zèle régulier, l’entrain toujours croissant qui caractérisent les parties de foot-ball, surtout les grandes parties internationales qui, plusieurs fois par an, mettent en présence les meilleurs joueurs Français avec les équipes des grands clubs Anglais.