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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1902.djvu/72

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la chronique

valu l’estime et la sympathie de ses adversaires, précisément parce qu’elles l’ont amené, à plusieurs reprises, à se séparer courageusement de ses amis. M. Goblet, dans une série de lettres rendues publiques par les écrivains ou les journalistes auxquels elles étaient adressées, s’est élevé avec force contre « un système de contrainte, pour ne pas dire de persécution, irritant autant qu’inefficace » système dans lequel il voit « avec regret, le parti républicain s’engager ». Après M. Goblet, sont venus MM. Michel Bréal et Gabriel Monod. « Dans l’application d’une loi aussi complexe que celle sur les associations et qui touche à des intérêts moraux aussi graves, écrit M. Monod, il y a des règles bien simples que tout gouvernement prévoyant et juste doit avoir devant les yeux : exécuter la loi dans l’esprit même où elle a été votée et en se conformant aux interprétations données au moment du vote par ses auteurs ; en cas de doute dans cette interprétation, s’en remettre aux tribunaux du soin de fixer le droit ; supposer jusqu’à preuve du contraire, la bonne foi chez ceux qui ont négligé de se mettre en règle, les prévenir par des avis individuels et réitérés de leurs obligations et ne procéder à des mesures de