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ne l’apprécie qu’à sa valeur ; il regrette, on le sent, l’époque où les ministres des finances avaient devant eux une marge suffisante pour ne pas craindre en augmentant le chiffre des dépenses, d’appauvrir le pays et pouvaient attendre au contraire d’une charge bien comprise et bien équilibrée un accroissement probable de richesse et de prospérité. Si M. Rouvier se résigne, parce qu’il les juge inévitables, aux frais qu’entraîneront les lois d’assistance, sans que des économies correspondantes aient pu être réalisées dans le budget des armements, il doit maudire les frais stériles et évitables, ceux-là, qui découlent des laïcisations. Il est extrêmement difficile d’évaluer ce que coûtera la loi sur la suppression de l’enseignement congréganiste ; il est vraisemblable pourtant que la construction ou l’aménagement des nouvelles écoles primaires destinées à remplacer celles que l’on forme monteront aux environs de 225 millions et que les dépenses annuelles se chiffreront par quelques cinquante à soixante millions. Il y a là de quoi faire faire la grimace à un ministre des finances qui ne se paie pas de mots.