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la chronique

Ce fut la troisième république, régime de dur labeur et de défrichement obstiné qui, sans disputes ni déclamations, tira le char algérien de l’ornière où il s’embourbait : cela ne se fit pas est-il besoin de le dire, sans erreurs et sans maladresses, sans temps perdu et sans traits cassés, mais enfin cela se fit. Aider les colons, calmer et rallier les indigènes ; établir à gauche un solide protectorat sur la régence de Tunis, à droite une ferme influence sur le Maroc ; gagner vers l’intérieur de proche en proche jusqu’à rejoindre le Sénégal et la Côte d’Ivoire ; réformer enfin l’administration du haut en bas, tel était l’indispensable programme ; il est réalisé plus qu’à moitié, presque aux deux tiers.

Coup d’œil rétrospectif.

L’Afrique septentrionale ou Berbérie, appelée ainsi des peuplades Berbères qui en furent les premiers occupants, appartint successivement aux Carthaginois, aux Romains, aux Vandales, aux Arabes et aux Turcs. Contre ces envahisseurs successifs, les Berbères (Libyens, Numides, Getu-