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de france

veu, de Cabat, de Guillaume, ont préparé là et mûri leurs conceptions de la beauté.

Faudrait-il aller plus loin et créer une section de littérature ? Cette création serait sans doute conforme à la logique et il ne manquerait pas de bons arguments pour la recommander. Encore doit-on faire observer que l’atmosphère qui convient au développement et au progrès d’une élite artistique diffère essentiellement de celle qui convient à une élite littéraire ; il y a sous ce rapport, autant d’intervalle entre les arts et les lettres qu’entre les lettres et les sciences. Telle qu’elle est organisée de nos jours, l’Académie de France a rendu en tous les cas des services éminents et, que l’on en modifie ou non l’organisation, son avenir ne saurait plus être mis en discussion. La participation du ministre de l’instruction publique à la cérémonie du centenaire n’a pas seulement été un hommage au passé ; elle constituait un gage d’avenir auquel la présence du roi Victor-Emmanuel et de la reine Hélène ajoutait une valeur singulière. Après quelques tergiversations douloureuses, la France a reconnu que, des trois ambassades qu’elle entretient dans la Rome d’aujourd’hui, celle qui siège