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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1903.djvu/218

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la chronique

s’imposa d’autant plus vivement lorsqu’en 1873 fut fondé l’institut allemand qui apporta à l’organisation de ses études cette rigueur scientifique à laquelle jusqu’alors l’école française n’avait point su se plier. Un décret en date de 1874 restitua à l’Académie des Inscriptions ses pleins pouvoirs et par là lui permit de travailler à orienter les élèves de l’école vers les recherches sérieuses. La présence à la tête de l’institution d’un homme aussi éminent qu’Albert Dumont, nommé directeur en 1875, et celle au ministère de l’instruction publique d’un archéologue aussi distingué que M. Waddington, devaient aider largement à la rénovation désirable. Mais elle ne s’acheva que par le décret de 1899 rendu à l’instigation de M. Homolle, directeur de 1891 à 1904. Il y est stipulé que le personnel de l’école « se recrute parmi les agrégés de l’enseignement secondaire qui ont fait dans les grands établissements scientifiques de France une année au moins d’études spéciales pour se préparer à leurs futurs travaux, — et parmi les candidats que recommandent leurs titres scientifiques. » Ce qui signifie qu’à côté des talents universitaires ayant brillé dans les concours, l’école admet les capacités techniques jugées d’après la