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la chronique

passage à travers le canal de Suez et la France aux réformes financières concernant le service de la dette égyptienne ; le privilège de la Direction générale des antiquités lui est garanti ainsi que la pleine liberté de ses écoles d’Égypte. La France s’engage encore à ne point laisser élever de fortifications sur la côte marocaine entre Melilla et les hauteurs qui dominent la rive droite du Sebin de façon à assurer le libre passage du détroit de Gibraltar. L’article viii est bizarre et d’allures embarrassées. « Les deux gouvernements, y est-il dit, s’inspirant de leurs sentiments sincèrement amicaux pour l’Espagne prennent en particulière considération les intérêts qu’elle tient de sa position géographique et de ses possessions territoriales sur la cote marocaine de la Méditerranée et au sujet desquels le gouvernement français se concertera avec le gouvernement espagnol. » L’article ix et dernier est au contraire fort clair ; il est d’autre part empreint d’une discrète fermeté et peut-être l’opinion n’y a-t-elle point prêté une suffisante attention. La France et l’Angleterre conviennent « de se prêter l’appui de leur diplomatie pour l’exécution des clauses de la présente déclaration ».