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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/197

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de france

et comme l’illustre astronome Leverrier fixa, avant de l’avoir aperçue, l’évolution de la planète Neptune. L’un avait raisonné d’après une observation certaine et l’autre d’après un calcul précis. Or du moment que l’hégémonie littéraire et artistique de la France dès le début du xiie siècle est un fait universellement admis, comment la peinture fut-elle demeurée tributaire de l’étranger ?

Faute d’un historien.

La tâche n’en était pas moins fort compliquée d’assembler les preuves matérielles du contraire. Elles se trouvaient éparpillées en tous les coins de l’Europe. Il a fallu recourir non-seulement aux musées étrangers qui les détenaient mais aux collections particulières. La bonne grâce des possesseurs de ces objets d’art — le roi Édouard vii en tête — a sans doute facilité le travail des organisateurs de la manifestation. Mais le plus difficile n’était point d’obtenir le prêt d’un tableau ; avant tout fallait-il découvrir sa véritable origine sous le nom d’emprunt qui la dissimulait. Un sort jaloux semblait avoir voulu compléter l’œuvre de