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« cellule » mutualiste ? On aperçoit tout de suite que cette modification aurait à la fois de grands avantages et de sérieux inconvénients. C’est bien la famille qui est la base de l’organisation sociale et non l’individu, mais peut-on admettre la famille sans la privilégier au détriment de l’adhérent isolé et cette injustice se légitime-t-elle ? Voilà la question que discutent en ce moment — avec plus d’ardeur théorique peut-être que de sens pratique — les mutualistes de France.

Questions financières.

La plupart des améliorations, réformes, innovations, dont sont susceptibles les institutions mutualistes revêtent, comme bien on pense, un aspect financier. Il s’agit à la fois de sommes très minimes et de gros capitaux les uns issus des autres et il faut en tirer sous des formes multiples un bien collectif sans léser pourtant les droits de chacun. La première question qui se pose est celle du mode de capitalisation. Doit-on former une masse commune ou remettre à chaque membre un livret équivalent à ce que lui confère le sociétariat ? Ne doit-on pas plutôt mêler les