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la chronique

éprouvent en temps ordinaire la plus forte répugnance.

Bien entendu, il ne s’agit jamais que d’une minorité. Les Jacobins-délateurs de la Révolution firent une ample besogne ; mais ils ne furent pas aussi nombreux que le donneraient à penser les résultats de leur activité. Cette fois il s’agissait d’un cas bien plus restreint encore. Pour mieux dire, le mal était à son début ; il s’est trouvé arrêté à temps. Il se fut évidemment développé de façon inquiétante du moment que l’initiative et l’encouragement venaient du pouvoir lui-même.

La découverte des fiches.

C’est seulement à la fin d’octobre (1904) que le Parlement fut saisi de la question presqu’en même temps que l’opinion s’en trouvait saisie par la voie de la presse. Le journal le Figaro entreprit la publication d’un certain nombre de fiches. Un plus grand nombre encore furent lues à la tribune de la Chambre par un député de l’opposition, M. Guyot de Villeneuve. On sut bientôt d’où venaient ces documente. Le sous-secrétaire du Grand-Orient, un nommé Bidegain, en qui ses